
Projection vidéo - "Le suicidé, vaudeville soviétique"
Sémione Sémionovitch est officiellement un looser, chômeur à temps plein. L’annonce de son prochain suicide provoque un séisme parmi ses voisins, et dans l’immeuble communautaire où il vit, les langues se délient.
Ce petit peuple n’est dupe de rien…
La révolution ne tient pas ses promesses, gangrénée par la corruption et une bureaucratie qui roule pour une poignée de dirigeants qui n’ont, de bolchéviques, que l’étiquette. Nicolaï Erdman perçoit ces instants de tension dans son pays, les rêves brisés d’une révolution dévorée par les ambitions d’un tyran. A l’instar de ses amis Meyerhold et Maïakovski, tous trois ressentent les signes annonciateurs de la bascule totalitaire.
- 8 novembre 2025 à 20h
 - Micro-Folie - 14 bis rue Pasteur
 - public adulte
 - 06 09 26 94 99
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Nicolaï Erdman écrit Le Suicidé parce qu’il croit encore l’idéal révolutionnaire possible. Pour Jean Bellorini, cette pièce “prend la forme d’une course effrénée, d’un ballet convulsif de personnages hauts en couleur, d’une farce grinçante truffée de répliques hilarantes”. L’humour est la politesse du désespoir entend-on souvent. Cette sentence prend ici tout son sens. Erdman passera entre les fourches caudines du stalinisme, malgré la censure, la prison et l’exil qu’il connaîtra toute sa vie. Il renoncera définitivement au théâtre après l’interdiction du Suicidé, cette pièce où seuls les morts peuvent dire tout haut ce que les vivants pensent tout bas.
 








